2019 - Année royale -

"Le réveillon du Nouvel An est une soirée remplie d'espoir et d'attente.

Nous réfléchissons à ce qui a été - et regardons vers l'avenir.

Partout dans notre pays ce soir, cinq millions de personnes vivent leur vie qui est unique. Certains rencontrent la nouvelle année avec joie et optimisme, d'autres avec envie et agitation. Plusieurs d'entre nous entrent dans la nouvelle année de la tristesse dans nos cœurs. Mais l'espoir nous appartient à tous.

Ce soir, je souhaite que l’ espoir  nous transporte tous dans la nouvelle année.  

Nous sommes fortement influencés par la mort d' Ari Behn ce Noël. Il était chaleureux de ressentir la compassion des gens et d'allumer des bougies sur la place du Palais. Il y a du réconfort dans tous les bons souvenirs et les belles paroles qui ont été transmis au sujet du papa de trois de nos chers petits-enfants.

Parfois, la vie ne dure pas. Pour certains, il fait si sombre que rien n'y fait. Pas même l'amour de leurs proches. Certains ne voient pas d'autre moyen que de quitter la vie. Ceux qui restent doivent vivre. Pauvres - sans celui qu'ils aimaient -.

Nous savons si peu de choses sur ce qui va arriver. L'incertitude nous rend  tous  vulnérables. La meilleure chose que nous puissions faire est d'être là les uns pour les autres, de se voir, de se rappeler les belles paroles. Et de s'aidez si nécessaire.

Ce soir, je pense surtout à tous ceux qui sortent de la vieille année avec le triste vide de quelqu'un avec qui ils étaient heureux."

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"Maintenant, nous entrons dans une nouvelle année. Une année où nous, en tant que nation, devrions avoir la possibilité de nous souvenir de notre histoire proche - et de prendre davantage conscience de qui nous sommes et de notre fondement commun.

La société norvégienne est fondée sur la confiance. Nous avons créé un ordre social où chacun contribue à la capacité d'une communauté à servir le bien du pays et du peuple. Là, où nous partageons à la fois les charges et les avantages. Là où nous portent les différentes phases de la vie.

Ensemble, nous veillons à ce que les enfants aillent à l'école. Que nous obtenions de l'aide lorsque nous tombons malades. Que les personnes âgées soient prises en charge.

Mais une communauté de confiance va plus loin:

Il s'agit de croire que nous nous voulons le bien. Que nous ne nous soupçonnons pas. Que nous protégerons bien cela. Parce que c'est construit sur des fondations d'expériences acquises pour notre pays et notre peuple.

Surtout, nous avions besoin de confiance - et de la capacité de coopérer - pour reconstruire la Norvège en tant que pays libre après la Seconde Guerre mondiale. Les cinq années sombres de la guerre qui avaient créé méfiance et suspicion.

En octobre, j'étais à Kirkenes pour marquer la libération du Finnmark oriental, ce qui signifiait le début de la fin de la guerre. Dans l'année où nous entrons maintenant, nous devons nous rappeler que 75 ans se sont écoulés depuis la paix.

Alors, quelle Norvège avons-nous vu grandir au cours de ces 75 ans?

Nous avons suivi un pays à travers le développement aventureux de la prospérité. Il est construit sur les ressources naturelles, sur la recherche et le pouvoir créatif. La Norvège repose sur un leadership avisé. Sur la certitude que les gens doivent avoir, une scolarité, un travail, de la nourriture et un logement pour contribuer à la société et grandir en tant qu'êtres humains.

Le pays est construit par un peuple avec des bases solides et une grande endurance. Avec courage, dynamisme et créativité. Un peuple façonné par la nature dure et les intempéries. Et il est construit sur notre besoin de nous sentir appartenir, de faire partie de quelque chose de plus grand que nous.

Nous voyons aujourd'hui un pays qui a beaucoup changé sur le plan culturel au fil des ans. Là où nos propres histoires et traditions anciennes, les arts et la religion sont tissés avec d'autres cultures que les nouveaux Norvégiens portent. De plus en plus de voyageurs ont ramené le monde à la maison.

Nous voyons un pays qui, malgré sa petite taille, contribue à l'arène mondiale et a une voix qui est écoutée.

Nous avons vu une génération de jeunes, forte et merveilleuse grandir - voulant utiliser leurs connaissances et leur dévouement pour influencer le développement social et notre avenir commun.

Nous sommes différents.

Heureusement, au fil des ans, nous avons reconnu que chacun de nous est vraiment un peu différent. En tant que population, nous venons maintenant de tous les coins du monde et vivrons ensemble à travers l'âge et le sexe, la culture, la religion et l'orientation. À travers ville et village, la position politique et diverses conditions sociales.

Surtout, je voudrais souligner ce qui nous touche le plus lors de nos nombreux voyages en Norvège:

Nous connaissons un peuple qui se soucie de ses semblables. Qui contribue au bénévolat. Qui se bat pour leurs petites communautés - et pour que les autres se sentent bien -.

Ces réunions nous montrent à travers nos histoires les plus chères qui nous sommes et de quoi nous sommes faits. Parce que nous expérimentons ici la force de vie qui vit chez les individus quand on s'habitue à soi-même.

Nous ferons tout notre possible pour continuer à voir ce pouvoir du partage les uns avec les autres et le faire prospérer. Car la somme de la vitalité des individus est la vitalité de la société."

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"Ma génération a donc fait ce remarquable voyage à travers les 75 ans qui se sont écoulés depuis la fin de la guerre.

Je pense que nous pouvons nous mettre d'accord sur ce point: nous avons eu de la chance. Et nous avons travaillé dur.

Par l' effort et le travail acharné nous devons encore renforcer notre pays, à notre et d'une autre façon.

Nous sommes aujourd'hui fondés sur tout ce que nous avons construit ensemble - et que nous devons protéger. Car la paix est fragile. La confiance est fragile. Et la vie est fragile. Nous nous en souvenons constamment. 

Le développement s'accompagne également d'opportunités - qui peuvent être utilisées à bon escient ou imprudemment.

La technologie est en avance sur nous et nous met  face à des dilemmes auxquels nous ne sommes peut-être pas prêts à faire face. La recherche de gains à court terme peut faire obstacle à de bons choix qui servent au mieux les individus, la société et la planète.

Et la recherche nous montre avec une clarté grandissante que nous utilisons depuis longtemps les riches ressources du monde plus qu'il ne peut en supporter.

Nous avons besoin de sincérité face à toutes les nouvelles opportunités qui nous sont offertes.

Nous avons besoin de tranquillité d'esprit pour de bonnes conversations sur des questions importantes à une époque de changement rapide, de débats difficiles et de troubles mondiaux.

En même temps, nous devons être mis au défi par l'impatience des jeunes.

Nous avons besoin de tout cela pour ne pas perdre ni nous perdre. Ne pas perdre tout le bien que nous avons créé ensemble.

La question devient: qu'est-ce qui sert le mieux les humains et notre avenir commun?

Cela nous touche et nous occupe tous. Nous avons des réponses différentes et pouvons être en profond désaccord. Mais nous devons simplement continuer à chercher ensemble sur les grandes questions. Autour des tables de cuisine. Dans les salles à manger. Pendant les heures de classe. En politique. Dans les arènes internationales. Car c'est simplement  ensemble que nous pouvons les résoudre.  

Nous devons vivre avec le fait que nous sommes différents.

Nous devons endurer une connaissance parfois désagréable.

Nous devons réussir à regarder au-delà de notre propre petite personne.

Nous devons oser réaliser que notre vision du monde n'est peut-être pas la seule bonne chose.

Et nous devons nous retrouver interpellés - oui, même blessés.

Voilà comment vivre ensemble - dans les petites comme dans les grandes collectivités."

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"Une société qui a la liberté d’être différente doit s’appuyer sur l'égale valeur de tous.

Comme un sombre écho de la guerre, nous savons ce qui se passe lorsque les sociétés sont construites sur une idéologie selon laquelle les gens ont des valeurs différentes.

S'il y a une chose que nous devrions porter avec nous comme leçon alors que nous célébrons la paix qui est finalement arrivée:

Que toutes les personnes se valent.

Cela peut sembler évident.

Mais si nous commençons vraiment à vivre  avec cela, la transformation peut se produire.

Ensuite, nous pouvons nous rassembler dans l'espoir d'une bonne vie pour tous .

Je souhaite à tous ici à la maison et aux Norvégiens une
bonne année!"