La Famille d'Haakon & Mette Marit

En fin d'après-midi

le site officiel de Palais Royal

mettait un ligne une lettre ouverte

de la Princesse Mette Marit 

pour le 20ème anniversaire de son fils Marius

En voici le texte 

" Il y a 20 ans,

Marius ouvrait les yeux.

J'étais mère pour la première fois.

J'avais 23 ans et une grande responsabilité.

Il a été mon plus grand cadeau.

Marius a toujours eu un rôle très difficile à définir

pour le public.

Il est et demeure

une part exceptionnellement importante de notre famille.

Marius est devenu un symbole du choix inhabituel

que nous avons fait quand nous nous sommes mariés

puisqu'il n'a pas à assumer de devoirs publics

comme ses frères et soeurs. 

Il ne devrait pas avoir de rôle public

et n'est pas une personne publique.

Ce rôle a également été difficile à interpréter

pour les gens autour de nous, en privé.

Depuis qu'il est petit.

Toutes ces choses venues de parents 

aux préoccupations et conseils bien intentionnés

jusqu'aux enseignants qui ont toujours eu des attentes

différentes de celles des autres envers Marius.

Et je ne suis pas mieux moi-même.

Je suis mère

et j'ai des attentes assez irréalistes et différentes

de celles que j'aurais eu pour ses frères et soeurs.

Quand Marius était petit

nous avions surtout des journalistes

qui attendaient résolus devant la maison

où nous habitions.

La télévision NrK* nous suivait lorsque nous allions jouer

au parc Frogner l'après-midi.

Marius avait 3 ans.

Aujourd'hui pas même Voir et Entendre*

songerait à en faire autant contre un enfant.

Heureusement.

mais le fait que Marius ait 20 ans ne veut pas dire

que ce petit jeu doit recommencer.

Les dernières années ont été caractérisées

par une tendance

dont, en tant que mère, j'aimerais bien me passer.

Certains médias ont choisi d'écrire

sur les écarts de jeunesse.

Ce ne serait pas normal s'il n'y en avait pas.

Je suis tout à fait heureuse

que toute ma rébellion de jeunesse ne se soit pas déroulée

sous les yeux d'Argus*.

Elle aurait sans doute été pire.

Je voudrais profiter de cette occasion pour remercier

tous les médias qui ont traité l'adolescence de Marius

avec prudence.

La vie est fragile. Non ? Et belle.

Si nous la prenons au sérieux alors nous essayons 

de bien voir les nuances, le contexte, les options possibles,

au lieu de cela nous essayons de pousser les gens

dans des espaces rabougris faits de préjugés.

J'espère sincèrement

que les archétypes qui semblent caractériser 

une petite partie 

de l'interprétation médiatique norvégienne

à propos de la vie d'un jeune de 20 ans

trouveront de la résistance.

Marius ne veut pas vivre en public.

Mon devoir de mère envers lui est d'assumer sérieusement

la responsabilité

qui m'a été donnée à l'hôpital d'Asker

il y a 20 ans.

Par conséquent, je vais demander maintenant 

à certains médias norvégiens de lui permettre

de faire ses choix

c'est pourquoi, en partie,  

il a fait le choix de partir étudier à l'étranger.

Demain il va parcourir le monde.

C'est un jeune homme rare, magnifique, à l'esprit ouvert.

En tant que mère, je ne pourrais pas être plus fière.

Et vous, ceux de 20 ans, la-bas

je suis fière et impressionnée par ce que vous êtes.

Grâce à mon travail

et à tous les contacts que j'ai eu au fil des ans

avec les amis et connaissances de Marius

j'ai vu ce que vous représentez.

Je vous souhaite le meilleur.

Et souvenez-vous ... /"

[suit un fragment de poésie de Wislava Szywborska]

* Noms de médias norvégiens