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oh desolée,chere maud ,mon com etait passé en "anonyme" à cause de ma connection qui me fait des miséres en ce
Par Mariek , le 25.11.2021
@oceane :plus 1!! j'ai le même ressenti que vous par rapport à vos deux remarques !!
Par Anonyme, le 16.11.2021
dans les vidéos, le fait de voir notre bon roi harald, marcher difficilement même avec ses deux cannes, me fai
Par OCEANEDOLERON, le 12.11.2021
merci pour ce texte explicatif.
Par Anonyme, le 10.11.2021
toutes ces dames ont été tres sages en recyclant des tenues de soirées déja portées ,un bon point dans ces tem
Par Mariek, le 10.11.2021
· andemaud
· dkvivejoachimetmarie
· francemariejoachim
Date de création : 16.08.2016
Dernière mise à jour :
10.11.2021
4929 articles
Parmi les 13 visites d'état
effectuées à l'étranger par le Roi Haakon VII
d' octobre 1906 à août 1954
je vous propose la visite effectuée, en France,
par les Souverains norvégiens
du 27 au 30 mai 1907.
27 mai 1907 - Le Roi Haakon VII
et le Président Fallières
près de la gare du Bois de Boulogne.
27 mai 1907 - La Reine Maud et Madame Fallières
gare du Bois de Boulogne.
28 mai 1907 - Paris - Le Roi Haakon et le Président Fallières
vers l' Hôtel de ville.
28 mai 1907 - La Reine Maud et Madame Fallières
quittent l'Hôtel de ville, après la traditionnelle réception.
28 mai 1907 - Paris
les Souverains de Norvège et le couple présidentiel français
devant la cathédrale Saint Louis des Invalides
28 mai 1097
La Reine Maud et Madame Fallières quittent les Invalides.
A Suivre avec la visite à Versailles ...
Les documents photographiques proviennent de la BNF et du Storting.
29 mai 1907 - Versailles -
Visite d'état des Souverains norvégiens
Article paru dans Le Petit Parisien du 30 mai 1907 ...
avec le style de l'époque.
Versailles, 29 mai.
"A midi quinze, c'est-à-dire à l'heure réglementairement fixée
par le programme officiel,
le canon annonce l'arrivée du train présidentiel et royal.
Et dix minutes ne se sont pas écoulées que l'on voit apparaître
sur la place d'Armes les trompettes qui précèdent
l'escorte des cuirassiers encadrant la voiture attelée en poste
où les deux chefs d Etat, la Reine Maud et Mme Fallières
ont pris place en quittant la gare,
où ils ont été reçus par MM. Autrand, préfet de Seine-et-Oise
Baillet-Reviron, Maire de Ve,
Sailles le Général commandant la subdivision,
les sénateurs, les députés
et toutes les autorités supérieures du département,
au milieu des acclamations enthousiastes de la population.
Dans la cour majestueuse du vaste du château
que Louis XIV érigea pour satisfaire son orgueil
et que Louis-Philippe dédia pieusement
à toutes les gloires de la France,
un bataillon de sapeurs du Ier régiment de génie,
avec le drapeau et la musique de l'arme,
rend les honneurs militaires.
L'hymne royal norvégien,scandé par les musiques réunies
du génie et de l'école d'artillerie de Versailles,
retentit, solennel et lent,
aussitôt que les chevaux de l'escorte ont franchi la porte de la grille.
Puis, c'est l'entraînante Marseillaise.
Dans le palais de Louis XIV la daumont du Président
décrit sur les lourds pavés de la cour d'honneur
une courbe à large rayon.
M. Briand, ministre de l'Instruction publique
M. Uujardin-Beaumetz, sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts
M. Pierre de Nolhac, conservateur du musée de Versailles
M. Peratte, son excellent adjoint,
M. Lambert, directeur des services d'architecture
et conservateur du parc,
saluent au seuil du palais leurs illustres hôtes.
Le cortège, à l'instant, se forme.
M. Fallières offre le bras à la reine Maud,
le roi Haakon offre le sien à Mme Fallières.
Mme de Rustadt est conduite par M. Briand,
et Mlle Fougner par M. Dujardin-Beaumetz.
Et. lentement, pendant que la musique du 1e génie
joue un fort joli morceau,
les invités royaux gravissent les degrés du splendide escalier
en marbres de couleur,
qui constitue l'une des plus pures merveilles d'art architectural
que renferme le somptueux palais de Louis XIV.
On passe, l'escalier gravi, dans les petits appartements de
la Reine et M. Fallières racontent ce qui s'est passé
au Roi et au Président.
M. de Nolhac a fait, avec un goût rare,
aménager en salons de repos.
Mais un huissier de la présidence vient annoncer
que M. le Président est servi.
Aussitôt on passe dans la galerie des Batailles,
où la table a été dressée.
Elle ne comporte guère qu'une trentaine de couverts.
Pendant le repas, les deux musiques placées dans le parc
jouent alternativement.
Enfin, le déjeuner étant terminé, vers deux heures,
la visite du palais commence aussitôt.

Jean Nocret - 1670 - Louis XIV et sa famille travestis
en dieux de l'Olympe.
Dans les grands Salons
De la galerie des Batailles, le cortège présidentiel et royal
se rend dans l'ancienne salle des Gardes.
Et sans guère tarder on traverse les autres salons.
Au passage, M. de Nolhac fait admirer aux illustres visiteurs
la plus belle série de tapisseries que l'on puisse rêver,
puis on passe dans le salon de la Paix.
Enfin, c'est le salon des Glaces que visitent les souverains,
la large et magnifique galerie longue de quatre-vingts mètres,
où la lumière entre à flots et se joue avec gaieté
dans les hauts miroirs biseautés, au tain maintenant un peu terne,
dont fit recouvrir les murs.
Sur l'invitation de M. de Nolhac, la reine s'approche, le roi aussi.
Et ils ne peuvent retenir un mouvement d'admiration.
C'est que du balcon à lourds balustres de pierre sculptée,
on contemple un large et merveilleux paysage!
L'allée célèbre du Tapis Vert, que continue, plus loin,
la perspective élégante et sévère du grand canal,
allonge sa vaste pelouse sous les regards émerveillés
des souverains.
Pendant que fa foule applaudit et acclame on fait jouer les eaux.
Et c'est un émerveillement de plus.
Cependant, le temps passe et il reste tant de choses à voir encore
que le Président de la République le rappelle au roi.
Le cortège, toujours guidé par M. de Nolhac, reprend sa marche.
On passe par le salon de l'Œil-de-Bœuf.
Là, le conservateur du musée montre au roi et au Président
e célèbre tableau intitulé l'Olympe, de Nocret.
Le cortège, un instant arrêté, reprend sa marche.
On passe alors dans les petits appartements de Marie-Antoinette,
non sans avoir admiré au passage la chambre de Louis XV.
Après une courte visite au salon d'Hercule, où l'on donna en 1896
la comédie au tsar Nicolas II,
et où les souverains norvégiens admirèrent le splendide plafond
peint par Lemoine, qui représente le Triomphe d'Hercule,
le cortège officiel se dirige vers la chapelle
et les salles de peintures du musée, où l'on se repose un peu.
On prend même quelques rafraichissements.
Enfin, à trois heures, le cortège officiel se reforme et l'on descend
dans le parcoù la foule acclame les souverains et leurs hôte.
Après un court arrêt au bassin de Latone, puis à la Colonnade,
au centre de laquelle se dresse l'admirable groupe de Girardon,
l'Enlèvement de Proserpine,
et enfin au bassin d'Apollon, tant de fois décrit,
le cortège présidentiel se dirige au grand trot vers les Trianons."
L'accident
"Sur le pont du Belvédère
On tourne trop court s'écrie un spectateur compétent.
Trois des chevaux attelés au landau de la reine
tombent dans le canal.
Un postillon est également projeté dans l'eau.
Après avoir passé devant le grand Trianon,
dont la visite n'était point inscrite au programme,
le cortège présidentiel et royal s'acheminait
vers le Hameau de Marie-Antoinette.
La promenade, à travers les belles futaies du parc,
par les chemins ombreux et les claires avenues,
était un véritable enchantement.
Et sur la demande de la reine Maud,
que ravissaient les admirables perspectives
qui se déroulaient sous ses yeux,
les postillons avaient ralenti l'allure.
On arrivait' au Hameau de Marie-Antoinette.
Quelques personnes seulement s'y trouvaient
et attendaient le défilé du cortège que bientôt on vit,
à travers les arbres, s'avancer à pas lents et qui contourna l'étang
qui reflète dans ses eaux le Belvédère et le Moulin.
Un instant cachés par les feuillages,
les piqueurs reparurent et s'engagèrent sur le petit pont de pierre
qui enjambe l'étroit canal au bord duquel s'élève la Laiterie.
Les deux premiers passèrent.
Puis ce fut le landauoù MM. Mollard, directeur du protocole
Hennion, directeur de la sûreté générale
et un lieutenant du 27e dragons avaient pris place.
Venaient ensuite le piqueur-chef de l'Elysée,M. Troude
et le landau où se trouvaient M. Fallières, le roi Haakon VII,
M. Briand et le maire de Versailles, M. Baillet Reviron.
Le grand landau du chef de l'Etat passa sans difficulté.
Le landau attelé en poste
où la reine et Mme Fallières avaient pris place
en compagnie de M. Dujardin-Beaumetz et de M. de Nolhac
s'avançait pour franchir à son rang l'étroit ponceau
quand l'accident se produisit.
La manœuvre était assez difficultueuse,
car les pentes de ce petit pont en dos d'âne
que le cortège avait à franchir sont fort dures
et la courbe accentuée de la route rend les évolutions difficiles,
voire dangereuses.
Cette manœuvre fût elle bien accomplie ?
On ne saurait le dire
mais il convient ici de relever l'exclamation échappée
à un spectateur évidemment compétent
Mais sacrebleu s'écria ce témoin, ils tourment trop cour.
A peine avait-il prononcé ces mots
que l'on voyait la voiture de la reine osciller
et pencher fortement à droite.
Les deux premiers chevaux, tenus en mains par le postillon de tête,
avaient presque franchi le difficultueux passage
quand la roue droite de la voiture vint violemment heurter
la pile correspondante du pont.
Le cheval, serré entre le garde-fou et le tenon de la voiture,
prit peur, rua dans ses traits, s'affola davantage,
monta sur le bord de pierre du parapet
et tomba dans le canal plein d'eau claire et aussi de vase.
Le second cheval épouvanté
et entraîné d'ailleurs par le poids de son compagnon,
sauta également à l'eau,
où son cavalier fut projeté la tête en avant avec une telle violence
qu'il s'enfonça jusqu'aux épaules dans la vase.
Les deux chevaux de tête s'affolèrent à leur tour.
Cependant que le cheval de gauche,
maintenu avec une énergie désespérée par son cavalier,
demeurait en place, son compagnon se cabrait,
pointait des deux sabots de devant dans le vide
et tombait à son tour dans le canal.
La reine Maud avait poussé un cri terrible
en voyant projeter le postillon à l'eau.
Sauvez-le sauvez-le, criait-elle aux assistants Je vous en supplie.
Mme Fallières très calme, ouvrit elle-même la portière du landau
et aida la reine à descendre à terre
cependant que MM. Dujardin-Beaumetz et Pierre de Nolhac
la soutenaient de leur côté.
Le sauvetage
Le cri poussé par la reine, les exclamations terrifiées des assistants
étaient parvenus aux oreilles du roi Haakon et de M. Fallières.
Tous deux se redressèrent en même temps dans leur landau
en proie à une inquiétude mortelle.
Du point où ils étaient parvenus,
ni le roi ni le Président ne pouvaient apercevoir ce qui se passait.
Sans tergiverser, le roi Haakon ouvrit la portière, sauta à terre
et courut vers le pont, pâle d'angoisse. On s'écarta devant lui.
Qu'y a-t-il ? Que se passe-t-il ? demandait le souverain.
Au nom du ciel répondez-moi.
C'est rien,
répondit un soldat du génie accouru au cri poussé par la reine.
C'est trois des chevaux qui se sont fichus à l'eau avec le postillon.
Mais votre femme n'a rien et m'ame Fallières non plus!
Merci, merci, mon ami. répondit le roi. Merci de tout cœur.
Et il courut vers la reine,
qui, très pâle, regardait en tremblant la scène de désordre tragique
qui se déroulait sous ses yeux.
Les chevaux, empêtrés dans leurs traits, essayaient de se relever,
ruaient, choppaient contre les pierres du fond,
et de leurs bouches coupées par les mors coulaient le sang
et l'écume.
Le cheval du postillon, la cuisse et une jambe de devant brisées,
essayait en vain de se relever et hennissait de douleur.
Quant à son cavalier, étourdi. sans doute par la violence du choc,
il demeurait la tête enfouie dans la vase gluante et noire
qui l'étouffait.
C'est alors que deux cavaliers du 27e dragons,
dont nous regrettons de ne pas pouvoir citer les noms,
intervinrent de la façon, la plus heureuse,
au milieu du désarroi général.
Un brave soldat
Confiant leurs chevaux à un camarade,
ils coururent au plus pressé.
Pendant que l'un d'eux tranchait avec son couteau
les traits de l'attelage, constitués heureusement par des cordes,
l'autre sautait délibérément à l'eau, empoignait le postillon,
le tirait à lui, l'aidait à s'accrocher à une racine
et à remonter sur la berge, où il tombait à demi évanoui.
Puis, avec un magnifique sang-froid,
il allait aux chevaux valides, les tirait à cinq ou six mètres de là,
hors des ruades d'agonie de la malheureuse bête
qui, ne pouvant se relever, se noyait.
Enfin, il revenait au cheval blessé,
débouclait la selle qui l'écrasait de son poids, la jetait sur la berge
et maintenant la tête de l'animal hors de l'eau,
essayait de l'amener à lui.
C'est inutile, lui dit un officier. Il ne peut plus se tenir debout.
Revenez.
Le soldat, sans un mot, obéit, remonta sur la berge,
et félicité par son chef,se déroba aux remerciements
en demandant la permission d'aller changer de vêtements
il était, en effet, trempé des pieds à la tête
ce qui lui fut accordé à l'instant.
Sans vouloir rien entendre, le brave garçon remonta à cheval
et fila au grand trot vers la caserne pendant que son camarade
reprenait modestement sa place dans le rang.
L'émotion de M. Fallières
Pendant que se déroulaient ces événements
avec une rapidité vertigineuse !e tout n'avait pas duré deux minutes
M. Fallières, moins ingambe que le roi Haakon
en raison de son âge,
M. Motlard, M. Hennion accouraient
suivis de plus de cinquante personnes.
Le Président de la République, très ému et très pale,
alla saluer la reine
auprès de qui se tenaient le roi Haakon,déjà rassuré,
et Mme Fallières qui, très maitresse d'elle-même,
bien que d'une pâleur livide,
demandait à M. Lanes qu'on voulût bien s'occuper du postillon
et des deux cavaliers.
Qu'on nous donne de leurs nouvelles,
dit la reine, d'une voix qui tremblait encore.Le pauvre postillon!
Il était si sûr de lui pourtant et il conduisait si bien.
C'est horrible. Il n'est pas mort, n'est-ce pas ?
Le commandant Lasson s'empresse de rassurer la souveraine.
Le postillon, dit-il, n'est même pas blessé.
Mais il a éprouvé une commotion violente qui, on en est certain,
n'aura aucune suite dangereuse.
L'officier ne veut pas augmenter l'émotion de la reine.
La vérité est que le pauvre postillon a une cuisse luxée
et de multiples contusions. C'est miracle qu'il n'ait pas été tué.
En somme, il y eut plus de peur que de mal.
Mais la peur fut grande.

Le retour à Paris
Enfin, on reforme le cortège. La reine prend le bras de M. Fallières
et Mme Fallières prend le bras du roi.
A pied, en dépit de tout protocole, les augustes hôtes de la France
s'éloignent du théâtre de l'accident
et se dirigent vers le petit Trianon, où ils parviennent bientôt
et qu'ils visitent très rapidement car l'heure passe.
Après avoir pris quelques instants de repos,
la reine Maud, Mme Fallières,
le roi Haakon et le Président de la République
remontent dans leurs landaus,
imités en cela par les membres de leur suite.
Nouvel et dernier arrêt au Bassin de Neptune,
où l'on fait jouer les eaux.
Et le cortège, au grand trot,
se rend à la gare où le départ s'effectue vers cinq heures.
A cinq heures et demie, les souverains étaient de retour à Paris.
Ils rentraient aussitôt dans leurs appartements
du ministère des Affaires étrangères,
tandis que le Président et Mme Fallières
regagnaient l'Elysée en landau.
Fin de l'article.
Plusieurs entrefilets complètent ce récit de le visite mouvementée
des Souverains norvégiens au château de Versailles.
Informations complémentaires
"DERNIÈRE JOURNÉE
Les souverains quitteront Paris aujourd'hui,
à onze heures et demie du matin.
Le départ aura lieu par la gare des Invalides,
comme pour l'excursion a Versailles.
Le roi et la reine de Norvège se rendront directement
à Copenhague,
où ils doivent assister, le 3 juin, aux fêtes qui seront données
en l'honneur de l'anniversaire du roi de Danemark."
"M. Fallières ira à Christiana.
On annonce officiellement que M. Fallières,
président de la République, rendra, dans le courant de l'été,
sa visite au roi de Norvège.
La date du voyage sera ultérieurement fixée."
"Dans un autre ordre d'idée,
voici la liste des cadeaux offerts au roi et à la reine de Norvège
par le gouvernement français
une tapisserie des Gobelins,
six cents gravures de la chalcographie du musée du Louvre
deux vases de Sèvres,
un surtout de table en Sèvres avec groupe.
Sources: Château de Versailles, Le petit Parisien, Storting, kongehuset no
A Suivre ... pour connaitre les menus de réception
servis lors de cette visite d'état
des Souverains de Norvège en France.


27 mai 1907
Dîner offert au Roi Haakon VII et à la Reine Maud
Souverains de Norvège
par la Présidence de la République Française.
Allégorie de la Norvège en couverture du menu.
En 4e de couverture
drapeau de la Norvège à gauche
étendard du Roi au centre
drapeau français à droite.
En mai 2007
le Couple Héritier du Royaume de Norvège
effectuait un voyage officiel
en Corée du Sud.
Le Couple Héritier
qui était là au moment de la fête nationale norvégienne
le 17 mai
a passé cette journée avec la communauté norvégienne
installée en Corée du Sud.
Photo: NrK
Hier matin
les Souverains ont rencontré la presse.
Le Roi Harald a été sollicité par les nombreux journalistes présents
pour donner son avis
sur la situation des Droits de l'Homme en Chine.
"Économiquement, il y a des progrès en Chine
et il y a d'autres domaines
où les progrès ne sont pas les mêmes.
Nous qui venons de l’Ouest
nous sommes particulièrement attachés
aux Droits de l’Homme.
C’est pour cela que nous allons dialoguer avec la Chine."
Le Roi a répondu clairement et précisé sa pensée
sur ce sujet "sensible"
pour la plus grande satisfaction
mais aussi la plus grande surprise
du Secrétaire Général d'Amnesty International section Norvège
John Peder Egenæs
qui ne s’attendait pas, de son propre aveux,
à ce que le Roi aille si loin
puisque ce dernier a ajouté devant les journalistes rassemblés
" Nous ne l’avons pas abordé
- la question des Droits de l'Homme -
pour le moment,
car nous n’avons pas rencontré les bonnes personnes."
Le Roi Harald
Ce qui laisse entendre
que le Roi le fera avec le Président de la République de Chine
lors des contacts officiels de haut niveau
qui font partie intégrante de toutes visites d'Etat.
Le Couple Souverain
a également été confronté à un rapport récent de l'ONU
qui montre qu'un million de personnes
appartenant à la minorité ouïghour
sont internés dans des camps de "rééducation".
"Je ne le savais pas avant de l'avoir lu
mais je pense que c'est certainement vrai."
Interrogé sur ce qu'il pense sur le fait que la Norvège
continue de tisser des liens avec la Chine
alors que la situation s'aggrave
sur le plan des Droits de l'Homme
le Roi répond:
" Cela dépend des groupes avec lesquels nous nous associerons.
Nous devons nous rappeler
que la Chine va être et reste l'une des principales économies
du monde.
Le train part. Nous ne pouvons pas rester sur le quai."
Mais il est bien entendu
que le Roi
les Ministres présents
le délégué d'Amnesty International
et la responsable d'Innovation Norvège
sont sur la même ligne
résumée ainsi par madame la Ministre norvégienne
des Affaires Etrangères
"Nous voulons une relation large avec la Chine.
Le dialogue et la coopération sur des questions clés telles que
le climat et le développement durable,
le commerce international et la mondialisation,
la paix, la réconciliation
et les droits de l'homme sont essentiels."

Le Roi Harald et la Reine Sonja à leur arrivée à Beijing Hier.
1985 - Le Prince Héritier Harald et la Princesse Sonja sur la muraille de Chine
lors de leur premier voyage dans le pays.
Le tout premier dirigeant chinois
rencontré par Harald fut le nationaliste Tchang Kaï-chek
qui s'était enfui à Taïwan
lorsque les communistes ont remporté la guerre civile en 1949.
Il avait alors 12 ans.
Le Roi lui-même l'a révélé lors d'une interview
au Quotidien du Peuple lors de la précédente visite d'Etat
en 1997.
Tchang Kaï-chek
vivait dans la même maison que la famille royale norvégienne
à Washington pendant la guerre
selon le roi.
De nombreuses années plus tard, en 1985,
Harald et Sonja
ont effectué leur premier voyage en Chine
époque à laquelle le Couples Héritier
a ouvert la porte aux affaires norvégiennes en Chine.
Près de dix ans s'étaient écoulés depuis la mort de Mao Zedong
le pays était en train de s'ouvrir au monde.
Lorsque le Prince Héritier a visité une fabrique de soie à Hangzhou
qui avait produit des millions de portraits de Mao
brodés à la machine, il n'y avait pas une seule image de Mao à voir.
A la place, l’usine devait produire des "robes de soie élégantes"
interdites car "décadentes" et "bourgeoises"
dans les années qui suivirent la Révolution
et le culte de la personnalité.
La rencontre avec le peuple chinois hospitalier,
les monuments culturels - ayant survécu à la révolution culturelle -
ont fortement impressionné le Couple Héritier.
Le 4 juin 1989
place Tiananmen - Beijing -
l'armée chinoise ouvre le feu sur les manifestants
et un grand nombre de civils ont été tués.
Les estimations vont de centaines à plusieurs milliers.
Alors que des vacances privées étaient prévues
avec leurs enfants
il n'y a pas eu de voyage en Chine cet été là.
1997 - La réception officielle place Tiananmen.
1997 - Le Couple Royal accueilli par le président Jiang Zeming sur la place Tiananmen
Il faudra huit ans pour que le Couple Royal revienne en Chine
pour une visite officielle.
Accueillis par le président Jiang Zemin
devant la Cité interdite
des drapeaux norvégiens et chinois flottaient
dans les dalles de la plus grande place du monde.
La Reine Sonja a confessé
qu'il "y avait un sentiment très particulier
à être là lors de la réception officielle
et que ses pensées sont allées aux événements cruels de 1989."
1997 - Accueil du Roi Harald et de la Reine Sonja
dans la vieille ville de Lijiang.
En 1997
le Couple Royal a vu une Chine
où la croissance économique commençait réellement.
Beaucoup de choses avaient changé dans la capitale chinoise
depuis leur dernière visite.
Les Droits de l'Homme ont étéau centre de la visite
et les Chinois ont semblé véritablement intéressés
par le modèle de gouvernance norvégien.
Le Roi Harald a donné une conférence sur la liberté de la presse.
"Le droit de s'organiser librement est une condition nécessaire
à une société offrant des chances égales à tous"
a déclaré un Roi libre d'esprit
à une cinquantaine de bureaucrates, chercheurs
et journalistes chinois.
Depuis lors,
le développement économique de la Chine
a continué de progresser à un rythme galopant
mais les réformes démocratiques ont échoué.
2008 - Le Couple Royal soutient l'équipe de handball norvégienne
lors des Jeux olympiques de Beijing.
Le Couple Royal a séjourné, à nouveau,
dix jours en chine lors des Jeux olympiques de 2008.
Les JO ont été célébrés dans un pays
qui avait avec le souci de présenter une face moderne
au monde.
Les critiques des violations des Droits de l'Homme
n'ont toutefois pas été absentes de ces jeux.
1997 - Les étudiants des 26 communautés qui composent
la province du Yunnan accueillent
le Couple Royal à Kunming.
En 1985
le Couple Royal a pris la tête
de la plus grande délégation norvégienne
du monde des affaires en Chine
à cette époque - plus de 50 personnes -.
Cette année
un nouveau record est établi
cette fois les Souverains sont arrivés
avec une délégation commerciale de plus de 310 personnes.
40 accords commerciaux
vont être signés durant cette visite d'Etat
qui n'est pas seulement une visite
mais de l'économie et du commerce.
12 septembre 2018 - Le Roi et la Reine visitent une centrale solaire à Dunhuang.
Mettez un roi marin à terre.
Préparez un centre de table d'exception
sous forme de caravelle en or
et voilà une image moins ... protocolaire.
La Roi Harald et la Duchesse de Gloucester en octobre 2005.
Dîner du 26 octobre 2006
à Londres
lors d'une des visites officielles de la Famille de Norvège
à la Famille Royale d'Angleterre.
Princesse Astrid et la parure de turquoises
venant de sa grand-mère la Reine Maud.
Dîner de Londres 26 octobre 2005.